08 avril 2006

2005 Le Sud-Yunnan, le Guizhou et le Guangxi

Le voyage précédent nous avait enthousiasmé et nous rêvions de revenir dans le Yunnan. Nous n’avions pas eu le temps de contempler les "miroirs du ciel". Quelle expression imagée pour décrire les magnifiques cultures en terrasses de cette belle région du sud Yunnan. En avril et mars, les rizières qui occupent ces terrasses sont en eau et leurs surfaces forment des milliers de miroirs qui réfléchissent la lumière du ciel.
Hélas le ciel bleu est rare dans ces contrées. La constante évaporation y génère fréquemment un brouillard à couper au couteau.

En 2005, nous revoici à Kunming. La ville a bien changée : tout le centre a été reconstruit !, La gare est flambant neuve. Elle a une allure d'aéroport international occidental. Au centre ville se dressent des immeubles de 40 étages dans de larges avenues prêtes à affronter les embouteillages du futur. On songe à Hong-kong ! Ainsi va la Chine, très vite !

En bus, dès le lendemain, nous repartirons plein sud pour atteindre YuanYang charmant village, perché haut dans la montagne, cerné de rizières. Nous sommes dans la vallée du Fleuve rouge qui file vers le sud-est, vers Hanoi et le Viet-nam. Deux minorités ethniques occupent cette région les Hani et les Yi. C'est les Hani qui en plusieurs siècles ont sculpté les montagnes pour y cultiver le riz nécessaire à leur survie dans ces zones de montagne où ils se sont peu à peu réfugiés sous la pression des Han.

De YuanYang, quelques jours après, nous retournerons à Kunming pour prendre –en train – la direction de l'Est et la province du Guizhou.
Le Guizhou est l'une des provinces les plus pauvres de Chine. Nous resterons une bonne semaine à Kaili petite ville de 150000 habitants. Nous sommes au cœur du pays Miao. Les Miao (appelés Hmongs dans d'autres pays d'asie) habitent des maisons de bois, c'est un peuple de charpentiers, comme les Dongs que nous rencontrerons plus tard.
Nous avions le projet de participer au festival Miao "le repas des sœurs" et nous y parviendrons. Au prix de beaucoup de bousculades et de logements sommaires. Mais les sourires et les costumes de broderies multicolores justifieront nos efforts.

Les Dongs sont aussi de bons charpentiers. Ils construisent des "ponts du vent et de la pluie" et des "tours du tambour" qui favorisent les fêtes et la palabre au quotidien.

Les Dong considèrent la tour du Tambour comme l'âme du village. Au rez-de-chaussée de la Tour du Tambour de forme carrée, était suspendu un grand tambour rectangulaire . En cas d'urgence, on le frappait pour rassembler les villageois. Les villages Dong sont très pauvres, mais ce peuple reste très accueillant.


Bientôt, nous quitterons la contrée des Dongs et la province du Guizhou, pour nous rapprocher de l'aéroport de Guilin, fin de notre voyage

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